l’inflammation est un processus vital ! :
L'inflammation est un processus naturel qui se déroule dans notre corps qui joue un rôle important dans la signalisation cellulaire et le fonctionnement du système immunitaire . on ne peut pas vivre sans inflammation . Suite à une infection bactérienne ou virale l'inflammation au niveau du site de l'infection est nécessaire pour le recrutement des cellules immunitaires par l'intermédiaire de ce qu'on appelle les interleukines.qui vont orienter la réponse immunitaire vers le type humorale ou . . cellulaire .
par exemple pour la maturation des lymphocytes B en plasmocytes producteur d'anticorps nécessite la production de TGF beta IL4 IL5 et IL12 IL13 par les lymphocytes Th2. En cas de réponse immunitaire cellulaire, les lymphocytes TH2 vont sécréter Interféron gamma et interleukine 2 pour activer les cellules Natural killer et les macrophages qui vont phagocyter l'agent pathogène [1].
Lorsque l'inflammation devient chronique on parle de l'inflammation de bas grade qui est considéré par la communauté scientifique comme facteur causal des maladies chroniques . Comme les maladies neurodégénératives, cardiovasculaires , et métabolique. l'inflammation systémique de bas grade est déclenchée par plusieurs facteurs qui sont tous liés à l"hygiène de vie et l'alimentation : l’hyperstimulation de système immunitaire par une alimentation inadaptée à notre physiologie peut favoriser l’apparition d’une inflammation chronique de bas grade .
Quand l'inflammation aiguë est bénéfique : cas de l'exercice physique :
mon concept est : l’inflammation aigue est bénéfique et l'inflammation chronique est nocive .
Lorsqu'on pratique de l'exercice physique par exemple on stimule la production de l'interleukine 6 par les fibres musculaires ce qui conduit à une réponse inflammatoire instantanée suivit d'une réponse anti-inflammatoire tardive qui se manifeste par une sécrétion des interleukines L-1r and IL-10 et inhibe la production des cytokines proinflammatoires comme le TNF-α. L'exercice physique peut limiter l'inflammation par un autre mécanisme en exerçant un effet inhibiteur sur l'accumulation de l'adiposité viscérale et limite la production des adipokines. [2 ], [2'].
Le comportement sédentaire :
Le rythme de vie moderne impose un rythme sédentaire et confortable, ce qui peut augmenter le risque de survenue de l'inflammation de bas grade.
Comme cité précédemment, L'activité physique est un élément central qui nous protège contre l'inflammation systémique de Bas grade. Savez-vous que la pratique de moins de 150 minutes d'activité aérobique par semaine augmente le risque de survenue d'inflammation chronique de bas grade [3] .
Rôle de l'alimentation :
Plusieurs aliments peuvent déclencher un processus inflammatoire dans notre tube digestif mais aussi au niveau de l'endothélium ( tissu protecteur des artères ) :
Viande rouge transformée, y compris le bacon, les hot-dogs, les charcuteries et Le salami , le jombon parce qu'ils contiennent le nitrite
Les pâtisseries , y compris les croustilles, les biscuits, les craquelins et les pâtisseries.
Sodas et autres boissons sucrées. ( source d'acides gras trans)
Nourriture frit et les huiles végétales transformées ( mais , soja, canola , colza) ( source d'acides gras trans)
Le sucre raffiné
Les fritures
Les huiles hydrogénées
La margarine
Plusieurs études ont mis le lien de cause à effet entre la consommation des aliments inflammatoires et la survenue des maladies cardiovasculaires . en effet une étude rétrospective qui porte sur 74,578 femmes a montré que la consommation des aliments à index inflammatoire élevé est associé à une augmentation dans le niveau circulant de protéine C réactive , d'interleukines et d'adiponectine [4].
La balance oméga 3 et oméga 6 : un rôle clé dans la régulation de l'inflammation :
Les régimes pro inflammatoire augmentent l'inflammation en raison de la perturbation de la balance des acides gras oméga 3 / oméga 6 qui doit être 1 à 4 . il est important de noter que la surconsommation des acides gras oméga 6 issue des huiles végétales transformées est le premier perturbateur de cet équilibre qui peut atteindre jusqu'à 30/ 1 dans un régime industriel typique. l’acide arachidonique en excès se trouve dans les huiles végétales transformées entraine une élévation dans les précurseurs d'inflammation dans le corps comme les cyclo oxygénases et les prostaglandines . [5]
parmi les acides gras les plus inflammatoires les gras trans continuent dans les huiles hydrogénées s'incorporent au niveau de la membrane des cellules endothéliales et entrainent un dysfonctionnement endothélial qui peut augmenter le risque de développement de l'athérosclérose et des maladie coronariens [6]. Ceux-ci sont cachés souvent dans les aliments frits et industriels ( pâtisseries, chips, gâteaux )
la supplémentation en acides gras oméga 3 peut inhiber cet effet et réduire d'une manière considérable la production des prostaglandines [7]. Les acides gras oméga 3 en particulier L'acide docosahexaénoïque (DHA) et l'acide eicosapentaénoïque (EPA) sont essentiels pour la modulation de l'inflammation . ils sont concentrés dans les produits marins surtout les sardines. Les acides gras EPA et DHA peuvent être synthétisé à partir de l'acide alpha linolénique issue de sources végétales ( graines de lin , de chia ) cependant cette conversion est faible qui est de l'ordre de 5% ce qui est insuffisant pour limiter les effets inflammatoires des acides gras oméga 6 !
Les aliments antiinflammatoires:
les fruits riches en polyphenol ( dattes , figues , , oranges, citron )
les gras sains : l'huile d'olive , les aliments riches en oméga 3 ( les sardines) , les graines de lin , les graines de chia
Épices : curcuma, curcumine, piments, cannelle, ail, gingembre, oignons, etc.
Thé vert et café noir
La dépression et l'anxiété sont associées à la neuroinflammation :
Lorsqu'on mange un repas contenant des ingrédients inflammatoires, on peut changer notre physiologie en faveur de l'apparition d'un état inflammatoire qui engendre des traits d'anxiété 2 à 3 heures après l'ingestion ! . cet effet est confirmé par Certaines études mettent le lien de cause à effet entre l'inflammation dans le système nerveux central et les troubles psychologiques comme la dépression. Par exemple une étude a montré que l'injection l'interféron alpha inflammatoire (IFN-α) pour traiter des patients infectés par le virus de l'hépatite C (VHC). entraîne une augmentation de la survenue de dépression jusqu'à 50 % [8].
Les mécanismes biologiques de l'effet de la Neuro inflammation sur la dépression est expliqué par l'altération de la voie de la kynurénine (KYN) et la perturbation de l'axe hypothalamus hypophyse HPA qui entrainent un augmentation dans les niveaux de glutamate extracellulaire et la neurotransmission du glutamate, ce qui peut avoir un impact négatif sur la neurogenèse hippocampique. Cette cascade de signalisation physiopathologique semble être déclenchée et renforcée par toute affection inflammatoire chronique impliquant une augmentation des marqueurs circulants de l'inflammation qui sont capables de traverser la barrière hémato-encéphalique et d'activer les cellules de microglie. ce qui conduit à des comportements dépressifs [9].
Plusieurs études cliniques randomisées résumées dans une méta-analyse prouvent clairement qu'une Une simple supplémentation avec l'acide gras oméga 3 EPA à des doses entre 200 à 2200 mg réduit considérablement les symptômes dépressifs [10].
La carence en micronutriments:
Certains micronutriments nous protègent contre l'inflammation de bas grade comme :
La vitamine C
Le sélénium régénère le gluthathion
Le zinc et le cuivre régénère la superoxyde dismutase
Le bisglycinate de magnésium 300 mg
la glycine ; un acide aminé impliquée dans la synthèse de glutathion
Objectifs de l’article :
cet article a pour objectif d’améliorer la santé des gens qui souffrent en silence avec ma profonde détermination de laisser un monde plus humain et d’aider les gens à guérir des maladies incurables par une approche intégrative et holistique . pour cela je partage ma passion pour la santé naturelle. Mon but est de faire propager la naturopathie en Tunisie pour vous permettre de profiter au maximum de sa puissance et de ces capacités physiques et mentales.
Conçu et rédigé par salim chibani édition 02/04//2023
Référence :
[1] Van der Meide PH, Schellekens H. Cytokines and the immune response. Biotherapy. 1996;8(3-4):243-9. doi: 10.1007/BF01877210. PMID: 8813336.
[2]Petersen AM, Pedersen BK. The anti-inflammatory effect of exercise. J Appl Physiol (1985). 2005 Apr;98(4):1154-62. doi: 10.1152/japplphysiol.00164.2004. PMID: 15772055.
[2 ']Gleeson, M., Bishop, N., Stensel, D. et al. The anti-inflammatory effects of exercise: mechanisms and implications for the prevention and treatment of disease. Nat Rev Immunol 11, 607–615 (2011). https://doi.org/10.1038/nri3041
[3] Norde MM, Fisberg RM, Marchioni DML, Rogero MM. Systemic low-grade inflammation-associated lifestyle, diet, and genetic factors: A population-based cross-sectional study. Nutrition. 2020 Feb;70:110596. doi: 10.1016/j.nut.2019.110596. Epub 2019 Sep 19. PMID: 31743813.
[4] Li J, Lee DH, Hu J, Tabung FK, Li Y, Bhupathiraju SN, Rimm EB, Rexrode KM, Manson JE, Willett WC, Giovannucci EL, Hu FB. Dietary Inflammatory Potential and Risk of Cardiovascular Disease Among Men and Women in the U.S. J Am Coll Cardiol. 2020 Nov 10;76(19):2181-2193. doi: 10.1016/j.jacc.2020.09.535. PMID: 33153576; PMCID: PMC7745775.
[5]Bagga D, Wang L, Farias-Eisner R, Glaspy JA, Reddy ST. Differential effects of prostaglandin derived from omega-6 and omega-3 polyunsaturated fatty acids on COX-2 expression and IL-6 secretion. Proc Natl Acad Sci U S A. 2003 Feb 18;100(4):1751-6. doi: 10.1073/pnas.0334211100. Epub 2003 Feb 10. PMID: 12578976; PMCID: PMC149905.
[6]Mozaffarian D. Trans fatty acids - effects on systemic inflammation and endothelial function. Atheroscler Suppl. 2006 May;7(2):29-32. doi: 10.1016/j.atherosclerosissup.2006.04.007. Epub 2006 May 18. PMID: 16713393.
[7] Mori TA, Beilin LJ. Omega-3 fatty acids and inflammation. Curr Atheroscler Rep. 2004 Nov;6(6):461-7. doi: 10.1007/s11883-004-0087-5. PMID: 15485592.
[8]Chiu, WC., Su, YP., Su, KP. et al. Recurrence of depressive disorders after interferon-induced depression. Transl Psychiatry 7, e1026 (2017). https://doi.org/10.1038/tp.2016.274
[9]Troubat R, Barone P, Leman S, Desmidt T, Cressant A, Atanasova B, Brizard B, El Hage W, Surget A, Belzung C, Camus V. Neuroinflammation and depression: A review. Eur J Neurosci. 2021 Jan;53(1):151-171. doi: 10.1111/ejn.14720. Epub 2020 Mar 20. PMID: 32150310.
[10] Sublette ME, Ellis SP, Geant AL, Mann JJ. Meta-analysis of the effects of eicosapentaenoic acid (EPA) in clinical trials in depression. J Clin Psychiatry. 2011;72(12):1577-1584. doi:10.4088/JCP.10m06634
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